Humant l'air marin... [PV Aran]

Il devait être dans les environs de 8 heures du soir. Le soleil s'est couché depuis un bon moment, pour laisser place à la lune argenté et aux étoiles, au nombre infini et à la lueur douce, presque irréelle, semblable à des milliards de lucioles immobiles dans les cieux d'un noir de jais. J'étais sortie, ce soir. Le roi ne semblait pas avoir besoin de mes "services", alors pourquoi rester dans le palais, alors que je n'avais rien à y faire? Donc, je me suis rendue dans les rues de la cité, vêtue de mon éternelle robe longue et légère d'un bleu très pâle, sous une cape à capuche de couleur terreuse, au cas où les nuits soient fraîches.
Je marchai entre les différentes petites rues. Au final, j'avais bien fais d'apporter ma cape. Une bise un peu trop froide soufflait sur le paysage habituellement chaud des Indes. Mais c'était tout à fait supportable. Cela faisait beaucoup de bien. Et de plus, il n'y avait pas grand monde dehors, à cette heure. C'était bien, ça aussi. Alors, j'en profitai, et pris tout mon temps, jusqu'à arriver au bord de l'eau. Un port. Il était plutôt vide (ce qui ne devait pas arriver très souvent), et les quelques petites embarcations de pêche ou de transport de marchandises devaient être vides, ou en tout cas, leur habitants ne devaient pas être présent en ce moment.
Je me rendis sur un petit ponton et m'assis en son extrémité, mes pieds, que j'avais déchaussés, suspendus dans le vide.
Aaah...l'air marin. Si vivifiant!
Malheureusement je ne put profiter de ce moment de paix et de silence toute seule, puisque de bruits de pas, venant de derrière moi, vinrent à mes oreilles. Je me retournai alors pour voir de qui il s'agissait...

Coucher depuis quelques heures dans son lit, les mains croisé sous sa tête, une jambe replié et les yeux au plafond, Aran s’ennuyait à en mourir. Le sommeil n’était pas encore venu s’emparer de lui, le marchand de sable l’avait oublier… Alors doucement, il laissa son regard chavirer vers la fenêtre, il faisait noir! C,était si beau, des millions d’étoiles dans le ciel, éclairais son futur royaume. Alors, d’un saut il mit pied à terre, et s’habilla, mais, pas en prince. Il mit un pantalon déchiré, une chemise tâché, et un chapeau. Non, pas de souliers, il voulait être méconnaissable, alors de plus, il attacha ses cheveux, de manière à ce qu’il paraisse court. Voilà! Il avait beau ressembler au prince, ce n’pouvait être lui!
Puis voilà, il sortit du château, sans bruit et se mit à marcher et à courir dans les rues déserte du royaume. C,était étrange, il devait se passer quelque chose pour les rues ne soient pas étreinte d’une joie certaine, de musique et de fanfaron.

Après plusieurs minutes de marche, ses pieds le menèrent au port. C,était bien, il pourrait allez sur ce petit ponton, sur lequel il avait l’habitude d’allez autrefois. Mais, alors qu’il s’y dirigeait, il vit au loin une silhouette… De femme! Mais oui, pour Aran, ce n’était pas dur de voir qu’il s’agissait d’ une jeune femme, aux jolis formes.
Il s’en approcha, et s’assied à ses côtés, mais elle portait une capuche… alors, il ne voyait pas complètement son visage, et donc, était dans l’incapacité de reconnaître cette jeune femme.

« Bonsoir! »

Fut le seul mot qui sortit de sa bouche fine, alors qu’il étirait sur son visage, un sourire tout aussi joueur, charmeur et aimable qu’à l’habitude.

J'avais raison. Les bruits de pas que j'avais entendus se rapprochaient bel et bien de moi, et bientôt, un homme à l'allure peu soignée, mais au teint aussi pâle que le mien et aux magnifiques yeux d'un noir transcendant fut devant ma petite personne qui s'était retournée et avait levé la tête pour mieux le voir. Dans mon mouvement, ma capuche glissa légèrement, et découvrit une partie de mon visage, environ à la moitié des yeux.
Il brisa le silence entre nous par un mot tout simple, une salutation nocturne, de sa voix toute douce, charmante, et, apparemment, amusée.
Je le regardai fixement, intriguée qu'un inconnu m'adresse la parole si soudainement et simplement. Je restai silencieux encore un moment, avant de baisser les yeux et de répondre, de ma petite voix, dont l'accent de mes terres natales transparaissait sur l'Hîndi que je n'avais appris que 2 ans plus tôt, et avec lequel j'avais encore quelques difficultés.

« Bonsoir... »

Je soupirai doucement, avant que mon regard soit irrésistiblement attiré par le sien. Si...si familier...si profond, et perçant. J'avais l'impression de déjà l'avoir vu, auparavant. Le désir de me souvenir de la personne à qui il appartenait me titillait sans cesse, mais je n'osai pas poser de questions. Qui sait, peut-être me trompai-je?